La problématique de l’insertion de l’être humain dans la société.
Introduction
Selon Aristote << l’homme est un animal social >> c’est à dire que l’homme vit nécessairement au sein d’une communauté, la communauté des humains. Mais cet individu, l’homme est un être dont la nature essentiellement agressive, constitue une menace pour l’ordre social. Sur ce, il se pose alors l’interrogation suivante : l’intégration sociale de l’homme est elle possible sans une transformation préalable de sa part ?
Répondre à cette interrogation nous conduire à monter en quoi il est important pour l’homme de dépasser sa nature primitive pour revêtir les habits sociaux.
Définition
<<L’insertion sociale de l’être humain >> signifie pour nous, son intégration dans la société des hommes. Une société faite de règles et de lois. Des règles et des lois qui régissent les rapports intersubjectifs. Une société où les actes et comportements qui font appellent à la violence sont proscrits. Or nous savons que de nature l’homme est violent. Et donc pour avoir une vie harmonieuse en société, il faut à l’homme dépasser cet état d’agressivité. Pour le faire il lui faut <<une seconde naissance>>. Cette nouvelle naissance, est nécessaire à l’homme pour faciliter cette insertion. Car sa première naissance caractérisée par l’instinct agressif et la recherche de plaisir ne peut pas lui permettre d’observer les règles et les lois qui régissent les rapports humains. La <<seconde naissance>> de l’homme signifie donc le changement de sa nature primitive en un être civilisé.
La transformation
Nous disons que le passage de l’état primitif, naturel à l’état de société, civilisé exige de la part de l’homme une transformation. En d’autres termes, l’individu est invité à mourir de son état d’agressivité et de liberté naturelle absolue pour une socialisation.
Cette conversion veut dire également que l’individu devra désormais vivre conforment à des lois, ce qui n’existe pas en état de nature. Il va pour ainsi dire, devenir citoyen d’un Etat disposant d’une législation qui s’impose à ses membres. Pour se faire, l’homme va se débarrasser de ses penchants et désirs animaux afin de vivre selon le contrat social où la volonté générale conditionne le maintien de l’ordre social. C’est cela le prix à payer pour que l’individu acquière la moralité qui lui manquait. Autrement dit, la vie communautaire exige de l’individu de consulter désormais sa raison avant d’agir.
L’homme un être consciencieux
En fait l’homme a t-il nécessairement besoin de renaître pour vivre en bonne intelligence avec les autres, dans la mesure où de part sa nature il sait faire la différence entre le bien et le mal, le bon et le mauvais, le juste et l’injuste, dans la perspective rationaliste qu’il est un être doté de raison. Cela pour dire que pour son intégration sociale, l’homme n’a pas toujours besoin d’une <<seconde naissance >>. Car l’impératif catégorique ou le devoir moral habite en tout homme consciencieux. Et donc il peut agir sans être violent.
Conclusion
En définitive, la vie sociopolitique n’est possible que dans la mesure où l’homme accepte de mourir, d’abandonner, de dépasser son état d’agressivité, animalité pour revêtir les habits sociaux. Mais plus fondamentale, il devra écouter la voix de sa raison pour ordonner ses désirs et passion et accéder à la sagesse.
Donc l’insertion de l’être humain dans la société pose le problème de la dualité nature / culture.
Posté le 16 Août 2008
par Niangoran Stanislas T.
niangorans@yahoo.fr
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